Les jardins partagés consistent en des espaces publics ouverts à tous, animés et jardinés en fonction d’une dynamique collective.
Les citadins y respectent la diversité et l’environnement. De taille variable, ils donnent lieu à toutes sortes de cultures. Ils prennent diverses formes : jardins collectifs de quartier, parcs publics jardinés, et espaces de fleurissement partagés. Voici un aperçu de l’origine de ces jardins et comment planter des légumes en ville.
L’origine des jardins partagés
Ces espaces verts urbains ont connu plusieurs appellations depuis leurs débuts : jardins ouvriers, jardins familiaux, puis jardins communautaires (en anglais, community gardens). Ces notions ont des similitudes, toutefois leur évolution historique est marquée par un changement considérable d’idéologie.
JARDINS OUVRIERS : Ils ont vu le jour en France à partir de 1896. Les communes, religieux et industriels prêtaient des lopins de terre de quelque 200 mètres carrés à des ouvriers, afin de les détourner de la consommation d’alcool et des idées syndicalistes. Ces espaces verts connurent du succès jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.
JARDINS FAMILIAUX : Les jardins ouvriers ont changé d’appellation à partir de 1950 pour devenir des jardins familiaux. Ce libellé fit en sorte qu’un public plus élargi en a bénéficié pour cultiver un potager en ville. Ils tombèrent cependant peu à peu en désuétude, avec l’expansion des magasins d’alimentation.
JARDINS COMMUNAUTAIRES : Ce concept s’est développé à New York aux États-Unis à partir des années 70. La « guérilla verte » menée par Liz Christy consistait à jeter des graines par-dessus les palissades afin de créer des jardins dans les terrains vagues. Les community gardens se sont développé partout dans le monde.
Le retour des jardins ouvriers
Il fallu attendre deux décennies pour que le mouvement des community gardens atteigne la France. Des lieux de proximité et de mixité ont vu le jour lorsque des citoyens ont investi des friches abandonnées. Peu à peu, ces espaces collectifs se sont transformés en jardins, renforçant la dimension sociale, participative, pédagogique et écologique.
À compter de 2003, une loi a institutionnalisé les jardins partagés en France. Ils sont définis ainsi : des jardins animés et créés par une collectivité, dont l’objet consiste en le développement de liens sociaux de proximité, via des activités sociales, éducatives, culturelles étant accessibles au public.
En France, plusieurs variétés de ces jardins ont évolué : parcelles de 150 mètres carrés dotées d’un cabanon, potager collectif, jardins d’insertion sociale consistant en des surfaces de 2000-3000 mètres carrés, jardins pédagogiques, jardins nomades, MIP micro-implantation florale, jardins de poche, jardins de rue, jardins en pied d’immeuble, et la forme la plus récente, les parcelles de jardins louées en périphéries de la ville.
Cultiver dans un jardin partagé
De nos jours, nous assistons à une véritable révolution, à un regain sans précédent d’intérêt pour la préservation de l’environnement, l’écologie, les produits bio, les circuits courts, et la nourriture saine.
De plus en plus d’individus s’intéressent aux jardins partagés dans l’espoir de limiter les risques sur leur santé liés à la malbouffe et aux scandales sanitaires.
La taille des parcelles peut varier entre 50 à 100 mètres carrés. Les jardins situés au centre-ville ne mesurent parfois que quelques mètres carrés. Des organismes HLM transforment aussi le pied des immeubles en jardins partagés, permettant aux habitants de cultiver dans un jardin partagé, se réapproprier l’espace public, et tisser des liens sociaux plus solides.
Avoir un jardin urbain
Ce phénomène récent en expansion s’étend au-delà du contact avec la terre. Le partage prône des valeurs humaines telles que la solidarité, convivialité, et lien entre les générations.
Cette activité de jardinage garde les citadins en forme physique, leur permet de mieux contrôler ce qui se trouver dans leur assiette, mais favorise aussi la lutte contre la solitude, un autre fléau majeur en ce début du XXIe siècle.
En plus de cultiver dans un jardin partagé, les citadins fleurissent leurs balcons et créent des potagers verticaux pour gagner de la place.
Renseignez-vous concernant les légumes de la région lyonnaise, et les espaces de cultures à Lyon. Et pourquoi pas, installez une serre de jardin sur votre balcon ou sur une parcelle partagée !