Contrairement à la production agricole conventionnelle, la culture du bio prohibe les herbicides et engrais chimiques.
Au niveau de l’élevage, les techniques diffèrent également. Le bien-être animal est privilégié par les éleveurs bio. Ils limitent au strict nécessaire le recours aux traitements vétérinaires du type antibiotiques. Un cahier des charges rigide établit les règles en matière de production agricole biologique.
Le label AB qui figure sur les denrées du commerce fait l’objet de contrôles sévères, effectués dans l’exploitation agricole puis lors de l’éventuel processus de transformation. Ces conditions draconiennes sont capitales pour obtenir et conserver l’homologation AB. De plus, le bétail et la volaille sont nourris avec des aliments non traités chimiquement. Les consommateurs sont pour leur part de plus en plus sensibles à cet argument de vente. En 2016, ce marché représentait pas moins de 6,9 milliards d’euros.
Le mode de production bio
Aussi bénéfique pour l’environnement que pour la santé des consommateurs (et des agriculteurs qui ne sont pas en contact avec des traitements phytosanitaires nocifs), cette production biologique privilégie des méthodes naturelles. Les pratiques usuelles des agriculteurs qui ont opéré cette conversion se déploient sur plusieurs fronts :
- la lutte contre les parasites grâce à des insectes (coccinelles entre autres) ou l’association de certaines cultures ;
- le traitement des maladies des végétaux par le biais de produits du type cuivre ou soufre ;
- la restitution des nutriments ôtés du sol sous forme de compostage ;
- une fertilisation non chimique avec des purins végétaux (d’ortie par exemple) ;
- une absence de labour mécanique donc pas d’effet néfaste sur la qualité de l’air (pas de dégagement de carbone).
Les bienfaits de l’agriculture bio
La clientèle est désormais consciente des atouts de l’alimentation biologique. Les pesticides couramment utilisés en agriculture conventionnelle ont des conséquences toxiques sur le système nerveux. Des études scientifiques ont prouvé le lien entre ces substances et certaines maladies chroniques, dont l’obésité. Les consommateurs se tournent donc de plus en plus vers des denrées authentiques et produites près de chez eux.
En plus de leurs effets salutaires sur l’organisme, les produits cultivés de manière biologique sont meilleurs du point de vue gustatif que leurs équivalents traités conventionnellement. Pour répondre à cette demande, la distribution s’adapte à une clientèle croissante. On trouve désormais des produits alimentaires labellisés AB dans des épiceries spécialisées ou dans certains rayons de supermarchés traditionnels. Plus directe, la solution de l’AMAP est prisée par les amateurs fidèles de produits bio.
Une agriculture en pleine évolution
La dénomination « agriculture biologique » est apparue en français aux alentours de 1950. Le concept de cette production sans chimie nocive existait cependant dès les années 1920. A l’heure actuelle, les agriculteurs pratiquant cette nouvelle activité de production sont plus jeunes que leurs semblables, adeptes des techniques traditionnelles. Les cultivateurs biologiques se distancent aussi de la norme conventionnelle en choisissant la polyculture.
Cette option rend leurs exploitations plus salubres et contribue également à modifier le paysage, avec des champs différents les uns des autres. Ces cultures sont moins énergivores si l’on tient compte de la consommation nécessaire par hectare. Certaines techniques employées par les exploitants agricoles biologiques sont cependant inspirées par le travail de la terre en version traditionnelle. Si vous souhaitez consommer biologique, découvrez les distributeurs qui proposent ce type de produits grâce à l’annuaire de notre site.